Au même titre que la synagogue, lieu de culte et d’étude, le cimetière est une des institutions essentielles de toute communauté juive; son acquisition et son entretien sont un devoir sacré, et comptent parmi les premières responsabilités des dirigeants communautaires.
A l’aube du XXe siècle, la Communauté Israélite de Lausanne se voyait contrainte d’envisager l’achat et l’aménagement d’une nouvelle parcelle à l’avenue du Château à Prilly, sa concession de Montoie arrivant à saturation (afin d’éviter la désaffection, les tombes de Montoie seront d’ailleurs transférées à Prilly en 1950). On imagine la charge qu’a dû représenter cette acquisition pour la centaine de familles que comptait alors notre Communauté. Non seulement elles ont fait face à cette obligation, mais elles ont eu la clairvoyance et le courage de prévoir un terrain suffisant pour l’ensemble des juifs résidant dans le canton de Vaud (à l’exception de la région de Vevey-Montreux, qui possédait son propre cimetière), pendant tout un siècle.
Dès les années quatre-vingt, la question de l’acquisition d’un nouveau cimetière est de nouveau à l’ordre du jour. En 2002, un deuxième cimetière est créé à Prilly, au lieu-dit «Bois de Judée», si bien nommé.
Enfin, la CIL, devenue CILV, administre également en 2008, le cimetière «En Vassin» de la Tour-de-Peilz, en conséquence de la fusion avec la Communauté Israélite de Vevey-Montreux en 2008. Ce dernier site est réservé en priorité à nos coreligionnaires résidants dans cette région.
Tous les membres de la CILV peuvent être inhumés dans un de ses cimetières, sans paiement; Une place contigüe est éventuellement réservée pour le conjoint survivant.
Les personnes juives qui ne sont pas membres de la CILV peuvent également être inhumées moyennant l’achat d’une concession, dont le prix est fixé par le Comité de la CILV d’entente avec l’intéressé ou sa famille.
La commission des cimetières est responsable de l’organisation des obsèques, conformément à la tradition et en collaboration avec le Rabbin; elle règle les questions administratives avec l’administration communale concernée. Un émolument est facturé au titre de frais funéraires.
En principe, les funérailles ne peuvent avoir lieu moins de 48 heures après le décès, conformément aux lois civiles en vigueur.